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Le conflit russo-ukrainien se déplace désormais en Afrique

« L’armée de Kiev envoie certains de ses meilleurs éléments pour déplacer la confrontation avec la Russie sur le sol africain. » Soudan et maintenant, Sahel où les séparatistes Touaregs brandissent des drapeaux ukrainiens lors de leurs récents et violents affrontements avec les FAMa dans le nord-Mali, notamment autour de Tizaouatene, l’Ukraine s’invite dans les conflits du continent africain où est présente la Russie, représentée par Wagner (aujourd’hui Africa Corps).

Déjà victime de ses propres turpitudes, le continent africain accueille malgré lui les conflits d’autres théâtres de guerre. Ainsi, alors qu’au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR) du général Dagalo, dit Hemedti, affrontent celles loyalistes du général al-Burhan depuis le 15 avril 2023, la Russie qui, à travers la milice Wagner (devenue Africa Corps), appuie les paramilitaires FSR, se voit confrontée à un nouvel acteur.

Des forces spéciales ukrainiennes au Soudan

Depuis août 2023, l’armée ukrainienne y a en effet ouvert un nouveau front contre la Russie. Kiev envoie les officiers de ses forces spéciales combattre aux côtés de l’armée régulière afin notamment de « déstabiliser les opérations russes sur le continent africain, notamment, l’extraction d’or ». Il s’agit en d’autres termes d’affaiblir Wagner à la source. Les soldats ukrainiens déployés au Soudan forment également les militaires soudanais dans des domaines comme le maniement des drones.

Le Sahel, l’autre front russo-ukrainien en Afrique

La présence de l’Ukraine sur le continent africain ne s’arrête pas au Soudan. Un drapeau ukrainien a été aperçu au Mali, brandit par les séparatistes du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-PDA) qui, depuis le 19 juillet, ripostent à une offensive des forces armées maliennes dans le nord du pays. Suite à de violents affrontements, les pertes se sont faites particulièrement lourdes de part et d’autre, plusieurs officiers russes de Wagner y ont notamment perdu la vie donnant lieu à une guerre communicationnelle entre les deux camps quant au récit de ses combats et leur bilan.

Lundi 29 juillet, les FAMa ont publié un communiqué sur leur prise de In-Afarak suivie de leur offensive sur Tinzaouatene. Ils concèdent de lourdes pertes en vies humaines mais récusent une « défaite », telle que revendiquée par les rebelles du CSP appuyés lors des combats, selon certaines sources, par des groupes djihadistes. L’armée malienne dénonce ainsi une « coalition opportuniste comprenant l’EIGS et le GSIM », alliée aux rebelles Touaregs.

Les combats se poursuivent dans le nord-Mali. Craignant l’arrivée d’un flux de combattants Touaregs en quête d’une base-arrière à l’abris de ses frontières, l’Algérie a procédé à leur fermeture et déployé son armée garder les 1400 km de frontière partagées avec le Mali.

Teria News

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