Ils fuient la guerre et les catastrophes naturelles. En 2023, l’Afrique sub-saharienne a compté 19.5 millions de déplacés internes. Record mondial, c’est aussi un bond par rapport à l’année précédente.
Les peuples paient le tribut le plus élevé aux conflits et conséquences du dérèglement climatique. Une lame de fond confirmée par un rapport du Centre de suivi des déplacements internes (IDMC), paru le mardi 14 mai 2024.
Selon le document, l’Afrique sub-saharienne a connu un bond dans la proportion de déplacés internes en 2023. Ils étaient 19,5 millions de personnes, soit 42% du total mondial contre 16,5 millions l’année précédente.
Conséquence des conflits prolongés
L’insécurité sur des théâtres de moyenne intensité comme en République démocratique du Congo ou de haute intensité comme au Soudan, sont la première cause de déplacement forcé des populations. Ils sont, à eux seuls, la cause de 13,5 millions de migrations internes. Déclenchée le 15 avril 2023, la guerre des généraux entre l’armée nationale et les paramilitaires des Forces de soutien rapide au Soudan compte pour 45% de ce dernier chiffre, soit plus de 6 millions de déplacés.
La République démocratique du Congo suit avec 3,7 millions de personnes, phénomène principalement du au conflit à l’Est du pays où l’autorité de l’Etat est défiée par une kyrielle de groupes rebelles, dont le M23 financé par le Rwanda voisin. Les conflits prolongés en Somalie, Ethiopie et au Burkina Faso alimentent également ces flux de déplacements massifs dus à des conflits prolongés.
Multiplication des catastrophes naturelles
Si les conflits sont la principale cause du déplacement forcé des populations, le dérèglement climatique y contribue aussi de façon « significative ». Dans la Corne de l’Afrique particulièrement où plusieurs années de sécheresse ont laissé place à des inondations meurtrières, 6 millions de personnes ont fui les oscillations des effets du réchauffement climatique.
Résultats : fin 2023, le nombre total de déplacés internes en Afrique subsaharienne a atteint le nombre inquiétant de 34,8 millions de personnes. Soit, 46% des 68,3 millions de déplacés internes au plan mondial.
Teria News