Raz-de-marée pour Bassirou Diomaye Faye. Le candidat du Pastef est donné largement en tête du premier tour de la présidentielle avec 56% des voix, une confortable avance par rapport à Amadou Ba. Plusieurs candidats ont d’ores et déjà concédé leur défaite.
Même sans compilation officielle des résultats du scrutin du dimanche 24 mars, nombreux sont les partisans et rivaux de Bassirou Diomaye Faye à affirmer sa victoire, dès le premier tour de la présidentielle.
Les 7.3 millions d’électeurs Sénégalais ont fait le choix de la rupture, contre celui de la continuité avec Amadou Ba. Le candidat de la coalition au pouvoir ne recueillerait qu’à peine plus de 30% des suffrages. A 44 ans, la victoire de Bassirou Diomaye Faye traduit un profond désir de changement vis-à-vis de l’ancien régime. Elle signe également le triomphe du peuple Sénégalais, mobilisé depuis deux ans derrière le chef de file de l’opposition, Ousmane Sonko, puis ces dernières semaines, derrière son bras droit et dauphin, et celui de la démocratie sénégalaise.
Un programme ambitieux et radical
Anticapitaliste sur le plan économique le programme du Pastef est empreint de souverainisme et de panafricanisme. Un agenda tranchant qui fait du Sénégal un laboratoire dans la sous-région Ouest-Africaine. Intérêts économiques froissés, dénonciation d’accords léonins, principalement concernant les réserves de pétrole, mais surtout de gaz, découvertes au large du pays, réalignement voire pivot stratégique, il appartiendra à la prochaine équipe gouvernementale de dérouler une vision incisive, en contraste radical avec celle du régime défunt.
« Si Dieu te donne la victoire, ne t’acharne sur personne, fais preuve de tolérance envers tous et cultive la paix car tu es l’espoir non pas d’un camp, mais de tout le Sénégal ».
Abdoulaye Wade, ancien président sénégalais
Sur le plan social, Bassirou Diomaye Faye a le défi de rassembler tout en étant le garant que justice sera faite aux victimes des deux années de tension qu’a connu le Sénégal.
Paisible, le déroulement du scrutin tranche avec plusieurs mois d’incertitude marqués par une polarisation du climat politico-social, récemment autour de la tenue des élections avant la fin du mandat du président sortant Macky Sall et précédemment, concernant la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel.
Investi aux côtés de son dauphin, Ousmane Sonko qui n’a pas ménagé ses forces, devrait occuper une place de choix dans le prochain exécutif. La commission électorale nationale autonome a jusqu’à vendredi pour publier les résultats provisoires. Ces derniers devront ensuite être validés par le Conseil constitutionnel.
Teria News
