L’État du Sénégal se désiste de son pouvoir de cassation contre Ousmane Sonko. En vertu de la loi d’amnistie votée le 7 mars, le casier judiciaire de l’opposant « redevient vierge », selon son avocat.
Enième retournement de situation dans le bras de fer qui oppose, depuis deux ans, Ousmane Sonko à l’appareil politico-judiciaire sénégalais.
L’État du Sénégal s’est désisté de son pouvoir de cassation. Selon Juan Branco, membre de l’équipe de défense de l’opposant, « la condamnation d’Ousmane Sonko par contumace est donc définitivement anéantie. » « La condamnation pour diffamation étant couverte par la loi d’amnistie, le casier judiciaire de Mr Sonko redevient vierge », ajoute l’avocat.
Depuis samedi, la campagne en vue du scrutin présidentiel, bat son plein. Le corps électoral a finalement été convoqué pour le 24 mars prochain, suite au double véto du Conseil constitutionnel contre le report du scrutin au 15 décembre, puis invalidant la recommandation du Dialogue national qui reportait l’élection au 2 juin, soit deux mois après la fin du mandat de Macky Sall. Suite à une brève période de flottement, les Sages se sont alignés sur la date fixée par la Présidence.
C’est toutefois dans un climat particulier que se déroule une campagne raccourcie à moins de deux semaines, au lieu des 21 jours prévus par le code électoral. En plein mois de ramadan, alors que les Sénégalais retiennent leur souffle dans un contexte politico-social criblé de tensions et d’incertitudes depuis deux ans et alors que le candidat du Pastef (dissout par les autorités) et grand favori des sondages, Bassirou Diomaye Faye est toujours en prison. Le candidat d’Ousmane Sonko pourrait toutefois bénéficier de la loi d’amnistie et être libéré avant la tenue du scrutin.
Teria News