La part des BRICS dans le PIB mondial dépasse pour la première fois celle du G7. 31.5% pour le groupe mené par la Chine et l’Inde contre 30.7% pour les 7 pays les plus industrialisés au monde. L’Inde qui devient également le pays le plus peuplé au monde.
Le rapport publié par le cabinet de recherche britannique Acorn Macro Consulting révèle un tournant. Pour la première fois, la part des 5 pays « émergents » rassemblés sous la bannière des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dans l’économie globale, dépasse celle du groupe des pays les plus industrialisés ou G7 (États-Unis, Allemagne, Canada, France, Italie, Japon et Royaume-Uni). En 2020, la contribution du bloc des BRICS au Produit intérieur brut (PIB) mondial a atteint 31,5 % contre 30,7 % pour le G7 en parité de pouvoir d’achat.
La poussée des BRICS est portée par la Chine et l’Inde, la croissance économique des deux géants asiatiques en étant le moteur. Mais le couple Chine-Inde connait de nombreuses rivalités, Pékin se voyant inquiété par la poussée démographique de son voisin qui, avec 1.4 milliards d’habitants, devient officiellement le pays le plus peuplé au monde, alors que la démographie chinoise décline, malgré l’abandon de la politique de l’enfant unique. Au-delà d’être un pôle économique, avec 42% de la population mondiale, soit 3,2 milliards de personnes, les BRICS sont également un pôle démographique.
La tendance soulignée par Acorn Macro Consulting devrait se poursuivre dans les prochaines années, d’autant que les nombreuses candidatures d’entrée au sein des BRICS prouvent son attractivité. En plus de l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Algérie et l’Iran qui ont officiellement posé leur demande d’adhésion, d’autres pays comme le Nigeria, la Turquie et l’Indonésie frappent à la porte des BRICS.
Fondé en 2009, le groupe des BRICS représente l’espoir d’un système international multipolaire. Une alternative géopolitique dont l’ambition affichée est de contrebalancer l’ordre économique et financier façonné par les institutions de Bretton Woods. Ainsi, les BRICS ont-ils créé une banque de développement en 2014 et œuvrent à la dédollarisation de l’économie mondiale. Un mouvement qui s’est accéléré avec les sanctions occidentales contre la Russie, les BRICS et leurs partenaires préférant désormais échanger dans leurs monnaies nationales pour leurs transactions bilatérales.
Teria News