Brutalisé par les forces de sécurité alors qu’il se rendait au tribunal, Ousmane Sonko a été ausculté par des médecins après avoir été victime d’un malaise. Il aurait été aspergé d’une substance inconnue par un membre de la Brigade d’Intervention Polyvalente sur fond de chaos dans les rues de Dakar.
Annoncé, l’affrontement entre les partisans d’Ousmane Sonko et les forces de l’ordre a bien eu lieu. Ce jeudi, les Sénégalais se sont réveillés dans une ville quadrillée par les forces de sécurité en vue des débordements attendus dans le contexte tendu de l’audience de l’opposant dans son procès pour diffamation contre le ministre du Tourisme.
Alors qu’à la veille de l’audience, son domicile avait été encerclé par l’appareil sécuritaire, les soutiens d’Ousmane Sonko se sont, ce jeudi, rendus à sa résidence pour l’accompagner au tribunal. Mais le cortège n’a pas fait long feu. Les forces de l’ordre ont encerclé le véhicule de l’opposant, puis l’en ont extrait de force pour le conduire au tribunal.
Le spectre de mars 2021 ravivé
Dans le même temps, le chaos règne dans les rues de Dakar, théâtres d’affrontements entre les soutiens de l’opposant d’une part et les forces de sécurité de l’autre. Les derniers dénoncent un déni de démocratie et des entorses répétées à l’Etat de droit dans l’objectif de barrer la route à un candidat à la présidentielle de 2024. Rival annoncé de la majorité présidentielle, cette dernière n’a pour l’instant pas présenté de candidat alors que le président Macky Sall maintient le flou sus ses ambitions.
Dans ce contexte de violence, le procès de l’opposant est reporté au 30 mars. En cas de condamnation, Ousmane Sonko risque notamment une radiation des listes électorales et dès lors, l’inéligibilité.
Teria News