Chassée du Burkina Faso, la France fait-elle l’autruche ? Suite à l’expulsion des troupes françaises de son sol par Ouagadougou, Emmanuel Macron dit souhaiter attendre des « clarifications de la part de M. Traoré ». Lire les déclarations du président français.
Dimanche, au lendemain de la publication par l’Agence d’Information Burkinabè de la décision de Ouagadougou, Emmanuel Macron semble vouloir temporiser.
Le président français a en effet évoqué « une grande confusion » dans les informations qui ont circulé depuis samedi à Ouagadougou et a déclaré vouloir attendre que le président de Transition Ibrahim Traoré « puisse s’exprimer ». « Je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence […] nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse franco-allemande à Paris.
L’Élysée joue la surprise
Le courrier officiel du ministère burkinabè, en date du18 janvier dernier, ayant été publié sur les réseaux sociaux, difficile de croire la France prise au dépourvu par les révélations de l’AIB diffusées samedi.
Alors que les autorités de Transition ont, depuis trois jours, dénoncé l’accord de coopération militaire qui encadre la présence des forces françaises au Burkina Faso, le président français joue la montre. Les textes accordant, dès la rupture de l’accord, un délai d’un mois à l’état-major français pour organiser le départ de ses troupes, Paris, sonné par un préavis serré, et humilié par la demande de Ouagadougou, paraît vouloir gagner du temps. Peut-être afin de reprendre le contrôle d’une communication de crise qui lui a échappé et de mieux préparer le retrait de ses 350 à 400 soldats de l’opération Sabre basés à Kamboinsin, en périphérie de Ouagadougou.
Teria News