Les nouvelles autorités de Transition suspendent Radio France Internationale (RFI) ce samedi 3 décembre. La radio est accusée de participer à l’intimidation des populations par les groupes jihadistes.
La ligne éditoriale adoptée par Radio France Internationale (RFI) s’inscrit à « contre-courant » des objectifs de la Transition burkinabè. Ainsi en a jugé le gouvernement d’Apollinaire Kyelem de Tambela. Pis, les choix de la populaire station de radio sapent les efforts du Burkina Faso dans sa riposte contre les groupes terroristes, estime l’État central.
Ce samedi 3 décembre, Ouagadougou a décidé « de la suspension immédiate jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur toute l’étendue du territoire national ». La sentence des autorités burkinabè intervient suite à la diffusion, vendredi, d’une fausse information annonçant une tentative avortée de coup d’État contre le capitaine Ibrahim Traoré, suivie ce samedi de celle d’un « message d’intimidation des populations attribué à un Chef terroriste ». Dans un communiqué publiant sa décision, le Burkina Faso rappelle également un épisode précédent après lequel Ouagadougou avait dénoncé un traitement tendancieux de l’information par les journalistes de RFI.
Avec cette décision, Ouagadougou montre, une nouvelle fois, une affinité avec la ligne de Bamako. En effet, le 16 mars dernier, les autorités maliennes de Transition avaient ordonné la suspension de la diffusion de RFI et France 24 sur le territoire national. Le Mali reproche à ces médias leur partialité dans le traitement de l’actualité du pays. Bamako avait notamment réagi aux « fausses allégations » propagées par ces médias français concernant de supposées exactions commises par les forces armées maliennes (FAMAs).
Teria News