AfriquePolitique

Mali : plusieurs ressortissants français arrêtés

Quatre ressortissants français ont été arrêtés au Mali dimanche 27 novembre. Bamako évoque des membres « d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants ».

Dans un communiqué publié lundi, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile a annoncé avoir mené « une opération des forces de sécurité » la veille « pour libérer des otages et appréhender les membres d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants qui les détenaient » à Missabougou, à l’est de Bamako. Les autorités maliennes ajoutent avoir libéré dix otages dont trois femmes et trois enfants, mais aussi avoir appréhendé « quatre criminels, dont un Franco-sénégalais, deux Français et un Franco-malien ».

Détenant les otages depuis le 18 novembre, les criminels réclamaient 900 millions de CFA pour leur libération ou, à défaut, des informations permettant de récupérer un stock de cocaïne récemment saisi par les douanes maliennes.

De l’huile sur le feu de relations déjà houleuses

« Nous avons été informés de l’arrestation de ressortissants français au Mali. Nous suivons la situation en lien avec l’Ambassade de France à Bamako »

Ministère français des Affaires étrangères

La détention par les autorités maliennes de ressortissants français pourrait envenimer des relations déjà tendues avec Paris. Dans une escalade aux limites sans cesse repoussées depuis le second coup d’Etat du colonel Assimi Goïta, le Mali et la France se sont livrés à des joutes verbales d’une rare violence menant au retrait des forces françaises du Mali.

Désormais « Junte » contre « Junte », les deux pays s’accusent mutuellement d’œuvrer à la déstabilisation du Mali. Par incompétence vérifiée par des choix mal raisonnés comme la contractualisation du groupe Wagner pour Paris, alors que Bamako continue de nier la présence des mercenaires russes sur son territoire. Par le partage d’armes et de renseignement aux groupes terroristes ennemis du Mali, accuse Bamako qui attend toujours de pouvoir présenter ses preuves devant le Conseil de sécurité de l’ONU.  

Teria News

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page