Chronique

Chronique de la Renaissance Africaine : Recolonisation par la militarisation. Comment la lutte antiterroriste sert de prétexte aux anciennes puissances coloniales

Opérations Serval, Barkhane, G5 Sahel, Takuba et bases militaires sont les nouveaux chevaux de Troie de l’impérialisme. À l’historique triptyque des trois « M »: Marchands, Missionnaires, Militaires, autour duquel s’est construite la colonisation, s’est substitué le couple Mondialisation/Militarisation sous couvert de lutte antiterroriste. Ce nouveau cocktail redoutable est la stratégie privilégiée de l’ancien colon pour reconstituer sa sphère d’influence en Afrique.

La présence militaire française en Afrique de l’ouest sous le prétexte de soutien à la lutte antiterroriste peut paraître anodine et salvatrice, cependant, elle cache bien des intentions inavouées.

Qu’il nous souvienne de la tonitruante sortie de la DGSE, autrement dit les services secrets français, qui ont littéralement trahi leur caractère « secret » en informant publiquement de ce qu’ils auraient intercepté des plans d’attaque et d’invasion de groupes terroristes présents au Sahel à l’endroit de pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

Pourquoi ne pas avoir simplement contacté les gouvernements de ces pays pour éviter de créer une psychose au sein des paisibles populations ? À moins qu’instiller la peur ait précisément été l’objectif visé par ces « révélations ».

Les événements liés à une prétendue prise d’otages de « touristes français » dans le parc animalier de la Pendjari (Nord Bénin) ayant causé l’assassinat du jeune guide Fiacre Gbédji (Paix à son âme) sont-ils aussi anodins ?

Les exactions des Forces françaises au Mali tuant des civils, ajoutées à l’éternisation et la dégradation continue de la situation sécuritaire dans la sous-région, et ce malgré les moyens qu’auraient déployé nos « amis Français », sont autant de paramètres qui assombrissent la perception de la présence française.

Quoi de plus normal que nos « amis français » élargissent la psychose et prennent contrôle de l’entière sous-région via la militarisation en mettant en scène une menace terroriste?

Ainsi, la recolonisation par la militarisation serait mise en branle pour une meilleure exploitation de nos ressources, notamment le pétrole, l’or sans oublier l’uranium qui, via le groupe Areva, alimente l’énergie dans l’Hexagone tout en laissant le Niger dans la pénombre.

Après la Françafrique: stratégie néo-colonialiste qui comprend la corruption des élites, les passations de marché opaques et le maintien de dictateurs au pouvoir depuis des décennies, la dynamique s’est accélérée ces derniers mois avec la création d’une psychose terroriste pour justifier, en plus du Sahel, la militarisation de toute la sous-région Ouest-africaine.

Il s’agit également une panacée face aux lueurs d’éveil des peuples, de plus en plus lucides sur les intentions cachées de certains « partenaires internationaux ».

L’Eveilleur de Conscience Panafricaine

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