Inédit sur le front de la lutte antiterroriste au Bénin. Un groupe djihadiste a revendiqué l’attaque de Monsey, perpétrée dans la nuit du 25 au 26 avril.
Au Bénin, la menace terroriste a désormais un nom. Selon Menastream, un groupe de consultants spécialisés dans la recherche sur les conflits et les questions sécuritaires au Sahel et en Afrique du Nord, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué l’attaque du commissariat de Monsey.
Basés dans la commune de Karimama, près de la frontière avec le Niger, les policiers de l’arrondissement ont essuyé un assaut perpétré dans la nuit du 25 au 26 avril. L’attaque a fait un mort et plusieurs blessés parmi les forces de sécurité béninoises. Selon Menastream, le JNIM a également annoncé la saisie d’armes et de munitions : 15 fusils AKs, 2 pistolets, 100 chargeurs, 2 boites de munitions et une importante somme d’argent.
Sur fond de scandale concernant le sous-équipement des policiers envoyés au front antiterroriste que constitue à présent la partie septentrionale du Bénin, couplé à la non-assistance aux agents, le chef du commissariat de Monsey a été limogé par sa hiérarchie. Il est remplacé par le commissaire adjoint du commissariat de Godomey.
L’assaut de Monsey marque un tournant. Depuis décembre 2021 qui a vu l’accélération du rythme des attaques terroristes meurtrières au Bénin, c’est la première fois qu’un groupe djihadiste revendique une attaque sur le territoire national. En signant ainsi son forfait, le JNIM révèle ses ambitions au Bénin et envoie un message aux autorités béninoises.
Teria News