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Invasion russe de l’Ukraine : Kiev se bat pour sa survie

L’Ukraine seule face à son destin. À l’aube de ce jeudi 24 février, Vladimir Poutine a autorisé l’agression de l’Ukraine. Alors que l’invasion s’annonce de grande ampleur, Kiev a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou. Jusqu’où ira Poutine ?

En plein milieu d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le président russe, Vladimir Poutine, s’est adressé à son peuple et au monde. Rappelant le contexte qui a prévalu à la chute de l’URSS à la fin des années 1980, Vladimir Poutine s’est fait l’antithèse de Gorbatchev, qu’il accuse, sans le nommer, de faiblesse face au bloc de l’Ouest. Selon lui, l’URSS a alors douté d’elle-même et manqué de confiance. Une erreur que le président russe affirme ne pas vouloir répéter. En violation du droit international, Vladimir Poutine annonce alors avoir autorisé une « opération militaire spéciale » en Ukraine.

Déclaration de guerre

« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale. Son objectif est de protéger les personnes qui ont été soumises à des abus et à un génocide par le régime de Kiev pendant 8 heures. Nous nous efforcerons de démilitariser et dénazifier l’Ukraine et aussi de traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Russie […] Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne. »

Président russe, Vladimir Poutine

Invasion terrestre de l’Ukraine, l’Occident regarde

Suite à des explosions dans plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kiev, les chars russes ont franchi la frontière ukrainienne. L’intervention russe s’étend donc au-delà des provinces séparatistes de Donetsk et Louhansk, annexées lundi 21 février par Vladimir Poutine. S’adressant à son peuple, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété la mobilisation générale. Les hommes de 18 à 55 ans sont donc appelés à prendre les armes pour défendre la patrie. 42 soldats ukrainiens ont déjà perdu la vie. Les bruits de botte de part et d’autre annoncent d’ores et déjà une guerre asymétrique que l’Ukraine, n’a pas les moyens de mener contre la puissance militaire russe. Jusqu’où ira le président Poutine? Occupera-t-il l’Ukraine? Les pays comme la Moldavie et la Georgie, voire la Pologne et la Roumanie, tous deux membres de l’OTAN, sont-ils en danger? En cas d’attaque d’un pays membre de l’alliance atlantique, l’article 5 du traité de l’Atlantique nord prévoit l’entrée en guerre de tous les pays membres de l’OTAN et par conséquent, le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale.

Si les alliés occidentaux de Kiev n’enverront aucun soldat sur le territoire ukrainien, les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN préparent des sanctions économiques contre Moscou. Hier déjà, Berlin avait suspendu la certification du gazoduc Nord Stream 2, destiné à faciliter l’approvisionnement en gaz liquéfié russe de l’Allemagne, mais aussi de toute l’Europe occidentale.

Dans un concert de condamnations internationales, seule la voix de la Chine se fait dissonante. Allié de Moscou, Pékin refuse de parler d’invasion et temporise. Alors que la Russie est de toute évidence prête à affronter de sévères sanctions économiques, que Moscou juge de toutes façons aussi néfastes aux occidentaux qu’à elle-même, ces dernières devraient renforcer sa dépendance envers la Chine, aujourd’hui son premier partenaire commercial.  

L’exode des populations ukrainiennes a commencé, vers l’Ouest du continent. L’Europe occidentale se prépare à une crise de réfugiés.

Lire ou relire : Pacte de sécurité trilatéral Ukraine, Pologne, Royaume-Uni : un mini OTAN face à Poutine ?

Teria News

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