Bye bye Facebook, bonjour « Meta », annonce Mark Zuckerberg. Le célèbre réseau social se réinvente et change de nom. Scandales à répétition, multiples auditions devant le Congrès américain, Facebook était dos au mur. Un ravalement de façade ou un changement de fond ?
Facebook adopte un nouveau nom. Mais plus qu’un changement d’enseigne, « Meta » est sensé refléter une nouvelle vision. « Meta » ou « au-delà » en grec ancien, a été choisi pour la porter, afin de montrer l’ambition de Marc Zuckerberg de perpétuellement innover car il y a « toujours plus à construire ».
« Nous avons beaucoup appris en nous confrontant à de nombreux problèmes », a également déclaré le patron de Facebook, affirmant vouloir tirer des leçons pour « construire le prochain chapitre », au cours d’un événement intitulé « Facebook Connect ».
Pour Facebook l’avenir d’internet c’est justement le métavers. La société Facebook, maison mère du réseau social éponyme, d’Instagram, de Whatsapp et d’Oculus (société de réalité virtuelle), veut se projeter dans un monde où l’expérience virtuelle ne se limitera plus aux smartphones ou aux ordinateurs. L’objectif : créer un « univers virtuel fictif, dans lequel les individus pourraient évoluer dans des espaces persistants et partagés, en trois dimensions » impliquant avatars, téléportation, objets virtuels ou encore interfaces naturelles.
Un ravalement de façade ou un changement de fond ?
Les changements désirés par Facebook se feront progressivement. Son PDG reconnait d’ailleurs qu’il décrit un « un futur assez lointain ». Ainsi, « Méta » répond surtout à un impératif de relations publiques.
La naissance de « Meta » intervient dans un contexte de crise. Facebook a en effet essuyé de nombreuses critiques ces dernières années, principalement avec le scandale de la marchandisation des données personnelles de ses utilisateurs symbolisé par l’affaire Cambridge analytica. Mais plus récemment, une méga panne et les révélations d’une lanceuse d’alerte ont porté un coup dur à la crédibilité de Faceboook. Accusé de privilégier le profit sur la santé des utilisateurs et de sciemment créer leur addiction, Marc Zuckerberg a dû s’expliquer devant le Sénat américain. Une fois de trop.
Teria News