Sous couvert de solidarité dans le monde, notamment en Afrique, l’Agence française de développement est coupable de nombreuses dérives. Des financements opaques sont accordés à des organisations responsables d’exactions notoires en République Démocratique du Congo ou au Sahel et les marchés les plus juteux sont accordés aux entreprises françaises.
Du Gabon au Niger en passant par le Cameroun et le Mali, l’Agence Française d’aide au Développement (AFD) s’octroie une image solidaire en construisant des écoles, réparant des ponts, creusant des puits ou en soutenant des programmes contre les violences faites aux femmes. Cependant, la face cachée de l’iceberg révèle des financements opaques autant à l’endroit de plantations sous prétexte de soutenir une agriculture intensive en RDC (plantations dont la structure faîtière est accusée d’accaparement des terres, d’assassinats), que pour soutenir en armements et en formation des groupes militaires à qui sont reprochés des exécutions sommaires et des viols. C’est ce que révèle une récente enquête de Disclose.
Hors de contrôle parce que brandissant le bouclier du secret bancaire, cette agence symbolisant l’aide de l’Etat français est un véritable bourbier infligeant aux populations de pays dits pauvres des cauchemars. C’est ainsi que l’AFD opère son funeste business en empruntant des milliards à bas taux sur les marchés financiers pour ensuite les prêter à des institutions privées et publiques. D’où 87% des financements accordés sur les 12 milliards d’euros engagés en 2020 sont des prêts. Le reste sert à entretenir le maquillage solidaire à travers des dons aux projets sociaux majoritairement sur le continent africain.
Il faut préciser que les 10 entreprises ayant gagné le plus d’appels d’offres sont des entreprises françaises pour ceux dont les identités ont été dévoilées. Ce qui sous-entend que les entreprises françaises se font la part belle des opportunités générées.
Il faut préciser que les 10 entreprises ayant gagné le plus d’appels d’offres sont des entreprises françaises pour ceux dont les identités ont été dévoilées. Ce qui sous-entend que les entreprises françaises se font la part belle des opportunités générées. Sans oublier la qualité douteuse dans l’exécution des marchés. Citons l’exemple des travaux de rénovation de l’aérogare, de réfection de la piste d’atterrissage et autres à l’aéroport de Douala au Cameroun contre le prêt de 46 millions d’euros à l’entreprise publique Aéroports du Cameroun dont les travaux ont été assurés à hauteur de 24, 4 millions d’euros par Sogea-Satom et Razel-Bec (deux entreprises françaises). La partie intéressante de l’histoire, c’est qu’à peine deux années après les travaux, 15 compagnies aériennes dont Air France écrivent au Directeur Général d’Aéroports du Cameroun pour se plaindre de la sécurité des avions à cause des tarmacs gorgés d’huile n’ayant plus la résistance initiale et se détériorant rapidement. Certains travaux auraient été effectués pour corriger le tir cependant l’aérogare passagers demeure en très mauvais état. Tout ceci interroge sur l’utilisation faite des millions d’euros transférés. Cependant le manque de transparence trouve ici aisément refuge sous le bouclier du secret bancaire.
L’Eveilleur de Conscience Panafricaine