La CÉDÉAO sanctionne les putshistes du CNRD et demande une transition rapide à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu jeudi 16 septembre. Des responsables Maliens se voient également sanctionnés pour le retard pris dans l’organisation des élections prévues en février 2022.
Là encore, la CÉDÉAO donne l’impression d’avoir agi à minima. Avec des sanctions limitées aux membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD), l’organisation envoie un message qu’il faut savoir lire: la CÉDÉAO ne souhaite pas punir le peuple Guinéen. À croire qu’avec le temps, l’institution intègre les critiques qui ont égratigné son image. Devant une perte de légitimité, pour survivre et concerver une voix, la CÉDÉAO des élites doit devenir la CÉDÉAO des peuples.
Sanctions et transition de 6 mois
Concrètement, les membres du CNRD et leurs familles ont désormais interdiction de voyager et voient leurs avoirs financiers gelés.
Sans grande conviction, la CÉDÉAO continue de réciter le catéchisme de la suspension de la Guinée jusqu’au retour de « l’ordre constitutionnel » et d’une transition de six mois. Aussi irréaliste qu’il soit, ce calendrier sera la base de discussion entre l’organisation et le CNRD de Mamady Doumbouya. Alors que l’histoire se répète, comme pour le Mali, il faut s’attendre à un accord sur une transition de 12 à 18 mois.
Par ailleurs, après l’envoi d’une délégation à Conakry, c’est le président Ghanéen lui-même, Nana Akufo-Addo qui se rendra dans la capitale Guinéenne dans les 48 heures. Le président en exercice de la CÉDÉAO exigera la libération immédiate et sans conditions d’Alpha Condé.
Bamako dans le viseur de la CÉDÉAO
Au Mali, la perspective d’élections en février 2022 s’éloigne. La CÉDÉAO a donc décidé d’imposer de nouvelles sanctions contre les militaires au pouvoir, à savoir une interdiction de voyage et un gel des avoirs financiers contre ceux soupçonnés de ralentir le calendrier initial de 18 mois.
Teria News
