À l’issue d’un sommet extraordinaire sur la situation Guinéenne, ce mercredi 8 septembre, la Cédéao a suspendu la Guinée de ses instances. La Cédéao est-elle dans son rôle ou démontre-t-elle l’obsolescence de ses mécanismes ?
Bis repetita. On connaîssait déjà la chanson. La Cédéao a joué la partition appliquée au Mali il y a un an. Réunie ce mercredi 8 septembre en session extraordinaire virtuelle sur les situations politiques de Guinée et du Mali, l’organisation a décidé de suspendre la Guinée de ses instances. La Conférence continue également de demander la libération sans délai du président déchu, Alpha Condé et le retour à l’ordre constitutionnel.
C’est probablement sans grande conviction que les chefs d’État de la Cédéao ont recyclé le communiqué appliqué au Mali en août 2020. Il pourrait même cacher un soulagement devant la tache que représentait Alpha Condé. Ils sont dans leur rôle diront les uns, notamment face à leurs propres difficultés internes s’il faut lorgner du côté de la Côte d’Ivoire où la pillule du troisième mandat a été difficilement avalée, ou même du côté du Nigeria où les mouvements séparatistes Biafrais et Yoruba ont tenté une résurgence. C’est aussi une réaction à minima devant l’impopularité du régime d’Alpha Condé, en somme une comédie politique. D’autres toutefois relèveront qu’une telle prise de position, bien que prévisible, renvoit à un décalage de l’institution qui confirme son statut de syndicat de chefs d’État au détriment des peuples.
Teria News