Quand la chute d’Alpha Condé donne des céphalées aux autocrates du continent. Lundi 6 septembre, Paul Biya a procédé à un remaniement des responsables au ministère Camerounais de la défense. Autant dire que la panique s’est installée dans le club des autocrates Africains. Mais la résistance s’organise…
On lui a rarement connu une telle célérité dans l’action. 88 ans, 39 ans au pouvoir dont la moitié ou presque hors de son pays, Paul Biya est la personnification de la force d’inertie.
C’était sans compter sur l’instinct de survie du président Camerounais. Hors de question de permettre un effet domino après le coup d’État Guinéen du 5 septembre. Dès le lendemain du putsch mené par Mamady Doumbouya, au passage un ami du président/colonel Malien Assimi Goïta, il fallait mettre au placard les officiers les plus louches. Quitte à nommer un mort (le capitaine Kpolom À Mekoung Casimir).
C’est donc toutes affaires cessantes que Paul Biya, également chef suprême des armées, a signé une série de documents administratifs: deux décrets nommant des responsables au ministère de la défense et dans les missions diplomatiques et deux arrêtés promouvant et dégradant des officiers et civils des Forces de défense et de la gendarmerie nationale. Chef d’État-Major, Contrôleur général des armées, État-major de l’armée de terre, l’État-major de l’armée de l’air, État-major de la marine, tout le monde en a eu pour son grade.
Seule une nuit troublée par la hantise d’un coup d’État a pu inspirer à Paul Biya un tel remaniement sécuritaire. Si l’onde de choc du putsch Guinéen s’est ainsi propagée jusqu’en Afrique centrale, d’aucuns imaginent ses ravages dans les « démocratures » de la sous-région Ouest-Africaine. Plus que jamais, l’armée y est surveillée comme le lait sur le feu.
Teria News