34 ans après la mort de Thomas Sankara, le procès de l’assassinat du père de la révolution Burkinabè a été fixé au 11 octobre 2021. 14 personnes sont inculpées, dont l’ex président Blaise Compaoré arrivé au pouvoir à la faveur du coup d’État qui a renversé son frère d’armes, mais à l’abri de la justice des hommes en Côte d’Ivoire.
Après 34 ans d’attente, les familles des victimes saluent une victoire. Pour elles, a sonné « le temps de la vérité judiciaire », comme l’affirme Me Guy Hervé Kam, l’un des avocats des familles des victimes. « Cela fait un long moment d’attente pour que s’établisse de façon claire et précise devant tout le monde, les responsabilités individuelles et collectives qui ont conduit à cette tragédie du 15 octobre 1987 », a expliqué l’avocat.
Le tribunal militaire de Ouagadougou a fixé le début du procès au 11 octobre 2021.
Au total, 14 personnes sont inculpées, dont Blaise Compaoré, aujourd’hui exilé en Côte d’Ivoire et sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’ancien président déchu est poursuivi pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres. Lui et son chef de la sécurité, Hyacinthe Kafando absents, d’aucuns redoutent que les chances de faire la lumière sur les faits du 15 octobre 1987 soient de facto amoindries. Des craintes balayées par Me Guy Hervé Kam. « Le dossier est suffisamment solide », affirme-t-il.
Au delà d’apaiser les familles, le procès est l’occasion d’une catharsis, la thérapie collective de tout un peuple, volé de sa révolution et laissé orphelin.
Teria News