Le déclin Américain en live. Alors que l’Afghanistan a basculé entre les mains des talibans après la prise de Kaboul ce dimanche, les États-Unis ont récupéré leurs derniers diplomates. Quid de la lutte contre le terrorisme ? Toute honte bue, l’Amérique se lave les mains de sa « responsabilité de protéger » et de son héritage sécuritaire dans la région.
Le président Ashraf Ghani a quitté le pays quelques heures avant la prise de Kaboul par les talibans, à la faveur d’une véritable guerre éclair. Ces talibans, supposés « nouvelle génération », autrement dit moins barbares et intolérants que leurs aînés, assurent souhaiter un transfert « pacifique » du pouvoir. L’histoire militaire Américaine se répète avec deux images :
D’un côté, en avril 1975, lorsqu’un hélicoptère Chinook a atterrit sur le toit de l’ambassade américaine de Saigon pour récupérer les derniers diplomates avant que la ville ne tombe aux mains des communistes vietnamiens. Cette vue signe le retrait Américain et une première défaite pour son armée après un marasme de quinze ans au Vietnam.
D’un autre côté, ce dimanche 15 août 2021, un hélicoptère américain a quitté le toit de l’ambassade américaine de Kaboul. Ici aussi, cette image symbolise un fiasco militaire et politique.
Si trois éléments fondent la notion de puissance, soit l’économie, l’armement et le prestige, les États-Unis, déjà doublés par la Chine en matière économique, talonnés par la Russie en terme d’armement et ridiculisés avec l’invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier dernier, confirment leur déclin. « America is back » (L’Amérique est de retour), déclamait pourtant de façon incantatoire Joe Biden à ses alliés du G7 et au monde. « America is far gone » (L’Amérique nous a quitté depuis longtemps), lui répond le monde, pris à témoin lors de l’invasion de l’Afghanistan en 2001, aujourd’hui écœuré par la violence de ce retrait.
Teria News