L’individu accusé de tentative d’assassinat sur la personne du président de la transition mardi, dernier à la Grande Mosquée de Bamako, est « décédé » dimanche 25 juillet, alors qu’il était placé en garde à vue, a annoncé le gouvernement malien.
Son identité n’a jamais été rendue publique. Mardi, alors que les fidèles musulmans, dont le président de transition malienne, Assimi Goïta, étaient rassemblés à la Grande Mosquée de Bamako pour la prière de Tabaski, un homme, muni d’une arme blanche, s’est dirigé vers Assimi Goïta en tentant de le poignarder. Ses gardes du corps ont neutralisé l’assaillant qui a ensuite été emmené par la Sécurité d’État.
« Au cours des investigations qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions sus-visées, son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G, il est malheureusement décédé », a précisé un communiqué du gouvernement. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », poursuit le texte, avant de conclure : « Le gouvernement rappelle toutefois que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du parquet de la commune II [de Bamako], surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé ».
Une enquête a été ouverte « pour fait de tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État ». Toutefois, l’agresseur n’a jamais été présenté aux autorités judiciaires. Le décès soudain de l’homme et l’opacité de l’affaire, sous couvert du secret d’Etat, poussent à s’intérroger : l’assaillant a-t-il subi des sévices, a-t-il été torturé jusqu’à ce que mort s’en suive ?
Teria News
