Bientôt un passeport pour Charles Blé Goudé. L’ex ministre de la Jeunesse a été reçu vendredi à l’ambassade de Côte d’Ivoire à La Haye pour obtenir le précieux sésame. L’aboutissement d’une intense campagne médiatique.
Son mentor parti, Charles Blé Goudé a remué ciel et terre pour se rappeler au bon souvenir de Laurent Gbagbo et des autorités ivoiriennes. Aujourd’hui, son marathon médiatique semble avoir payé.
« J’ai été reçu par le consul de l’ambassade de mon pays pour l’établissement de mon passeport », a annoncé Charles Blé Goudé, résidant actuellement à La Haye. « Cette rencontre a eu pour objet de procéder à l’enrôlement de monsieur Charles Blé Goudé en vue de la délivrance de son passeport ordinaire », a précisé son avocat, Claver N’Dry.
Dans un communiqué, Charles Blé Goudé salue la « volonté de décrispation » du président Alassane Ouattara et lui exprime sa « gratitude pour avoir facilité cette première étape qui ouvre la porte de son retour prochain en Côte d’Ivoire en vue de participer physiquement au processus de paix et de réconciliation en cours ». L’intéressé avait divulgué que la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a définivement acquitté des charges de crimes contre l’humanité qui pesaient contre lui, avait promis de l’aider à obtenir son passeport.
Sortie du Front populaire ivoirien (FPI)
Étrangement discret sur le cas de Charles Blé Goudé depuis le retour de Laurent Gbagbo, vendredi dans un communiqué, le FPI a appelé les autorités ivoiriennes à « délivrer diligemment » à Charles Blé Goudé, son passeport « au nom de la réconciliation nationale ».
Mais le parcours jusqu’à Abidjan semble toujours semé d’embûches. D’une part, rappelons que plus de six mois se sont écoulés entre l’obtention par Laurent Gbagbo de ses passeports diplomatique et ordinaire et son retour effectif au pays. Ainsi, la délivrance d’un passeport à Charles Blé Goudé ne serait qu’un pas, devant être appuyé par d’âpres négociations politiques. D’autre part, une condamnation de 20 ans de prison, prononcée par la justice ivoirienne attend l’ex leader des « Jeunes Patriotes ». Contrairement à Laurent Gbagbo, lui, ne bénéficie d’aucune garantie quant à une amnistie.
Teria News
