C’est la seule surprise de ce nouveau gouvernement Sassou Nguesso IV. Denis Christel Sassou Nguesso, fils de son père, devient ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé. Un cas classique de népotisme.
37 ans au pouvoir, 36 ministres dont Denis Christel Sassou Nguesso, à la tête du nouveau portefeuille de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé.
Accusations de détournement de fonds publics
Dans un rapport publié en 2019, l’ONG britannique Global Witness, spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles, affirme que Denis Christel Sassou Nguesso « aurait vraisemblablement extorqué plus de 50 millions de dollars au Trésor congolais, en mettant en place une structure d’entreprise complexe et opaque dans plusieurs pays« .
Outre le dossier des « biens mal acquis » porté devant la justice française, la famille Sassou Nguesso, réputée pour son goût prononcé pour les résidences de luxe, est régulièrement épinglée par la société civile congolaise et les ONG internationales pour diverses affaires de corruption et de détournement de deniers publics. Sa nomination est par ailleurs une façon pour le chef, qui se sait mortel, sa succession.
Le chef de l’opposition « retourné »
Ce nouveau gouvernement met en exergue le népotisme qui caractérise le régime Sassou Nguesso, dont le clan verrouille depuis des décennies les centres des pouvoirs politique et économique. Mais quel espoir du côté de l’opposition alors que son chef de file vient de faire allégeance au camp qu’il combattait?
En effet, Honoré Sayi, jusqu’ici président du groupe parlementaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), soit la première formation d’opposition, vient de faire une entrée aussi remarquée que désolante au gouvernement, en tant que ministre de l’Energie et de l’Hydraulique.
Avec la mal gouvernance économique comme étendard, la dette publique a atteint plus de 87% du PIB en 2020 (avant la pandémie de Covid-19) et les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) patinent.
Dépendante des recettes de pétrole (85 % des exportations), l’économie congolaise a été secouée par la chute des cours de l’or noir depuis 2014.
Teria News