3 mai 2021: Journée mondiale de la liberté de la presse

Ce lundi 3 mai marque la Journée mondiale de la liberté de la presse. Reflet de la vitalité démocratique d’un pays, la liberté de la presse c’est aussi le droit à être informé sans entrave ni manipulation. Quels sont les enjeux de cette journée à l’ère du numérique ?

La Liberté de la Presse prend davantage son sens à l’ère du service universel et de la démocratisation de l’information, dont internet est le vecteur par excellence. D’autant qu’avec l’avènement des réseaux sociaux et autres plateformes d’information, le traitement de l’information n’est plus uniquement l’apanage des professionnels de médias.

Quels sont les enjeux de cet état de choses ?Où en est-on dans le contexte africain ?Avant toutes choses, la salubrité du domaine de l’information dans le contexte du Numérique, notamment les intox et les infox.

L’amateurisme qui prend de l’ampleur dans le traitement de l’information est à la fois référé à la démocratie 2.0, mais s’établit aussi comme une menace pour la stabilité des peuples. Une régulation juste s’avère urgente.

Les Codes du Numérique, adoptés par plusieurs États africains sont un début de solution au mal car le tout premier filtre reste la conscience et la responsabilité individuelle qui doit pousser à la vérification avant publication ou relais. Malheureusement, les puissances publiques à la manœuvre semblent confondre protection des populations et muselage de la presse. De l’autre côté, il n’est pas rare de voir certains activistes véreux, se sentant géographiquement à l’abri de législations nationales, jeter l’opprobre sur l’image de régimes à coup d’intoxications et d’informations montées de toutes pièces.

Internet étant élevé au rang des droits humains, sa coupure en période électorale est aujourd’hui une atteinte grave à la liberté d’expression, un des principes cardinaux de la démocratie. C’est le lieu de saluer l’effort de certains pays africains dans ce sens même si beaucoup d’efforts restent à consentir sur le continent.

Il faut noter que la liberté de presse dans les pays africains passe indubitablement par la rémunération minimale à accorder aux professionnels par les patrons de presse. Toujours sur la question de la rémunération des journalistes, la pratique des perdiems semble combler le déficit béant des salaires mais constitue aussi une entrave à la liberté en s’apparentant à un acte de corruption vis-à-vis de la conscience professionnelle des acteurs de médias.

Il urge une autopsie complète de la précarité qui est le plus grand danger pour ce secteur reconnu quatrième pouvoir donc gage de stabilité et de développement.

Teria News

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