Chronique

Chronique de la Renaissance Africaine : Guerre contre la presse libre, abrutissement des peuples abreuvés de propagande et retour de bâton

Quand la manipulation des masses ou propagande s’avère être un couteau à double tranchant. Les pouvoirs publics du continent veulent l’ignorer et pourtant, les failles qu’ils créent dans l’esprit des peuples, en les abreuvant de désinformation sert autant leurs intérêts que ceux des mains invisibles. Une fois leur discernement atrophié, les populations accueillent leurs ennemis à bras ouverts.

L’environnement médiatique des pays africains est gangrené par le muselage de la presse libre. Malgré le peu de moyens à sa disposition, la neutralité au service du traitement de l’information est un véritable leitmotiv au nom duquel cette presse lutte pour défendre son rôle d’éveilleur de conscience populaire.

Cependant, de nombreux pouvoirs publics les considérant comme des fouineurs gênants, les empêchent par tout stratagème de censure d’exercer leurs tâches dans les conditions favorables, ajoutant ainsi aux difficultés inhérentes à leurs vœux d’informer librement le peuple. La liberté de penser et d’expression dont ces médias en tant que faiseurs d’opinion sont les catalyseurs est redoutée par des régimes peureux. De cette insécurité face à ce qui leur échappe, naît la propagande. Breuvage quotidiennement administré par les gouvernants, elle est une mixture aussi insipide qu’abrutissante fondée sur de fallacieux indicateurs de performance qui s’avèrent des mirages en plein désert de développement.

Comment comprendre qu’au 21ème siècle, le minimum social commun notamment l’eau, l’éducation, la santé, le logement, paraissent toujours un luxe inaccessible à des peuples dont le groupuscule dirigeant est repu et grisé par les prébendes du pouvoir nanti d’assurances tout risques en occident ?

L’effet boomerang

Arrivent alors les mains invisibles de l’impérialisme qui emploient les mêmes armes de manipulations de l’opinion au grand dam des peuples qui, constamment sous hypnose, ne savent plus à quel « saint » se vouer. Dans cet environnement de tous les risques, au rythme d’informations fabriquées de part et d’autre, une poudrière s’installe. Les failles créées dans les esprits par la propagande étatique se retournent alors contre les pouvoirs publics. C’est précisément dans ces failles que s’engouffre l’imperialiste pour parvenir à ses fins. L’esprit atrophié par la désinformation publique et ses assauts constants contre tout filtre critique, les populations sont désarmées quand l’attaque vient cette fois le l’ennemi de la nation. Le terrain de leur esprit étant préparé par leurs dirigeants, il est plus aisé à l’imperialiste, en utilisant les mêmes tactiques de manipuler les peuples africains.

La propagande étatique est donc un couteau à double tranchant. Si d’un côté il facilite le contrôle des mentalités, de l’autre, il fait le lit des mains invisibles. En effet, un peuple au discernement affaibli peut, à son insu, se retourner contre sa nation.

Ainsi, contrairement à ce que les régimes autoritaires africains pensent, l’esprit critique, trait saillant de la presse libre, est leur allié et non leur adversaire.

Dans des circonstances délétères qui règnent dans la majorité des pays africains, la classe politique dans son ensemble (mouvance et opposition comprise) est assimilable à des thuriféraires hardis faisant du rodéo sur le dos de tigres, ici une jeunesse abusée.

L’Eveilleur de Conscience Panafricaine

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