Quand la politique du ventre préside à la danse macabre entre élites africaines, les populations sont orphelines de toute réelle perspective d’alternance. Un constat et non une prophétie. L’espoir existe, bien qu’il se situe à la marge.
Il est monnaie courante sur le continent de voir des pseudo opposants entraîner des centaines, voire des milliers de militants ou suppôts de causes dont ils semblent convaincus à la mort, dans des élans dits de résistance ou de protestation contre un régime bafouant leurs droits, pour enfin s’allier au détour d’un « Dialogue » amorçant une « Réconciliation » sans incidence sur le quotidien des militants ou couches indignées.
Comment comprendre qu’un Leader qui jadis haranguait des foules pour défendre une certaine cause, se joigne sans vergogne à ses pourfendeurs ?
« Les promesses en politique n’engagent que ceux qui y croient »
L’adage semble le leitmotiv le mieux partagé par la classe politique africaine. Choisir entre la peste et le choléra devient l’unique alternative de peuples désabusés face à cette élite, qui change de chapelle au gré de ses intérêts égoïstes, sacrifiant les pauvres militants sur l’autel de leurs ambitions perfides.
C’est le cas d’un certain opposant cosmétique au troisième mandat inconstitutionnel d’ADO qui, poussant le jeu d’acteur jusqu’à la mise en scène d’un quasi rapt puis d’un emprisonnement, s’affiche quelques mois plus tard en tant que Représentant spécial du même Président de la République, aux obsèques d’une icône de la bonne gouvernance et ancien Président d’un pays voisin. N’est-ce pas là un pâle et fétide tableau ? Pourtant celui qu’offre aux populations Africaines une opposition qui, à l’aune de ses problèmes alimentaires et de son avidité, ne pense qu’avec son ventre.
Le ras-le-bol des peuples est à l’image de la crise, désormais sociopolitique au Sénégal, où après les cas Karim Wade et Khalifa Sall, le Président Sénégalais, machine à broyer les opposants, essuie une vive révolte populaire. Ces soulèvements sont également à lire comme les prémices d’un mouvement anti troisième mandat, la boîte de Pandore ayant été ouverte en 2020, année marquée par un funeste recul démocratique en Afrique de l’Ouest.
La région, jusqu’alors reconnue pour ses efforts, se mire aujourd’hui dans les eaux troubles de l’Afrique centrale de Paul Biya, Denis Sassou-Nguesso et Teodoro Obiang Nguema, jusqu’à en épouser les traits.
Alors quel modèle de Leadership politique pour sortir l’Afrique de l’impasse face aux abus et exploitations divers d’un impérialisme à multiples facettes ?
De cette crise de confiance qui gangrène la relation peuples/élites, dérivent des foyers de tension et le sentiment d’une comédie humaine dont les ressorts sont l’ignorance, la naïveté et un certain consentement à la duperie de la part de la populations. Après tout, aussi brutal que cela sonne, ne dit-on pas qu’un peuple a les dirigeants qu’il mérite ?
La réflexion demeure pendante et vos contributions sont d’ores et déjà les bienvenues pour remédier à cette infamie.
L’Eveilleur de la Conscience Panafricaine