En parallèle, le militant #Ibrahima_Sory_Camara, membre du parti de #Cellou_Dalein_Diallo a été condamné jeudi à 11 mois de prison ferme. Un timing non propice à l’apaisement malgré la séparation théorique des pouvoirs.
À travers un décret lu mercredi 27 janvier, le président Alpha Condé a annoncé la création d’un cadre permanent de dialogue social et politique chargé d’organiser le dialogue institutionnel, politique et social. Présidée par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, cette nouvelle instance qui dispose d’un mandat d’un an, est d’emblée rejetée comme factice par l’opposition.
Sur le papier, il s’agit un espace permanent de dialogue et d’échanges entre les forces vives guinéennes : les partis politiques, les organisations sociales, les collectivités et le gouvernement, autour de grandes questions jugées d’intérêt national.
Chargée de faire émerger des points de convergence et de consensus entre les différentes parties prenantes, l’action de cette plateforme sera guidée par une approche thématique.
Une prescription internationale en réponse aux tensions politiques nationales?
Mercredi 27 janvier, l’Union européenne a demandé à Alpha Condé de faire toute la lumière sur les opposants actuellement en prison. Une révélation du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian qui, dans la même allocution devant le Sénat francais, a ajouté que des « mesures » pourraient être prises si le président guinéen ne faisait pas preuve de la transparence requise…
Additionné aux soupçons de téléguidage par le pouvoir, un tel contexte international jette un doute sur la portée des travaux du cadre permanent de dialogue social et politique.
Ceci, sans évoquer la condamnation jeudi d’Ibrahima Sory Camara, membre du parti de Cellou Dalein Diallo, à 11 mois de prison ferme pour « outrage » au chef de l’État. Malgré la séparation constitutionnelle des pouvoirs, la concomitance de cette décision judiciaire et de la création du cadre de dialogue n’est pas de nature à dissiper les antagonismes.
Teria News
