Son crime : avoir lancé une levée de fonds à l’international. Une dissolution causerait, sinon la neutralisation de son chef #OusmaneSonko, du moins un sérieux revers à celui qui est arrivé troisième lors de l’élection présidentielle de 2019.
Depuis 2016, il fait parler de lui et se positionne comme l’étoile montante de la politique au Sénégal avec le Pastef qui l’a, tour à tour, fait député depuis 2017 et troisième à la présidentielle de 2019 face au Président Macky Sall.
Rappelons que ce jeune téméraire était avant son entrée en politique, l’inspecteur des impôts qui a osé accuser le Chef de l’État de corruption. Radié de la fonction publique par décret présidentiel pour non respect de l’obligation de réserve, il s’est constitué opposant à Macky Sall et semble aujourd’hui le seul encore debout face à la machine du pouvoir.
Dernière polémique en date: sa formation politique « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) » s’exposerait à une dissolution selon le Ministre de l’intérieur pour avoir levé des fonds à l’international. À ce jour, 125 millions de francs CFA ont été recueillis auprès de Sénégalais de la diaspora pour financer les activités de son parti.
Félix Antoine Diome, Ministre de l’intérieur Sénégalais, a rappellé dans un communiqué que « les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux », et que « Tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution. »
A cela, le chargé de Communication du Pastef, El Malick Ndiaye, rétorqua en arguant une intimidation du régime Sall. « Cette campagne est légale et transparente, indépendante de tout lobby. Nous la continuerons jusqu’en 2024 », a-t-il par ailleurs ajouté.
Rappelons que le Pastef a remporté 15% des suffrages à l’élection présidentielle de 2019. Punir le parti et par ricochet son chef peut être légal, mais dissoudre le Pastef revient aussi à prendre le risque de nourrir les accusations de chasse aux sorcières, et ce faisant, d’installer Ousmane Sonko en opposant numéro 1 du président Macky Sall. Une dualité dont ne peut que rêver le jeune leader.
Teria News