Depuis la mise sur pieds du Conseil National de Transition sous le leadership de l’ancien Président Henri Konan Bédié, les manœuvres d’intimidation se multiplient avec les arrestations, ces derniers jours, de l’ancien Premier Ministre Pascal Affi N’guessan, du Secrétaire exécutif du PDCI-RDA, Maurice Kacou Guikahué, et bien d’autres cadres de l’opposition (officiellement 21), sans omettre la perquisition au domicile de la tête du CNT.
Arrêté à 140 km d’Abidjan, près de la ville d’Akoupé alors qu’il tentait de rejoindre sa région natale et son fief de Bougouanou, le Président du FPI est poursuivi dans le cadre d’une enquête ouverte récemment pour « attentat et complot contre l’autorité de l’État ».
Vendredi, le procureur de la République, Richard Adou, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé que plusieurs personnalités politiques de l’opposition étaient poursuivies par la justice pour 16 chefs d’accusation, notamment « actes de terrorisme », « organisation et participation à un mouvement insurrectionnel », et « meurtres ».
Les intimidations en lieu et place du dialogue ne sont pas de nature à apaiser la crise post-électorale couvée par l’ambiance délétère de ce troisième mandat jugé de tous les dangers pour la préservation de la paix et de la cohésion nationale.
D’aucun s’interrogent, jusqu’à quand faut-il espérer la décrispation du climat politique pour un retour en sérénité de ce fleuron francophone de la zone Ouest-africaine ?
Teria News