Le tripatouillage de la Constitution pour briguer un troisième mandat s’est conjugué à un K.O retentissant. Un viol démocratique qui augure du pire dans une période charnière pour la région Ouest-africaine, face à son destin à travers une série de scrutins présidentiels.
Une Démocratie à deux vitesses, une progression à reculons donnant l’impression de faire un pas en avant et deux en arrière. Un éternel recommencement qui handicape le développement des pays africains. Comment comprendre cette fièvre du troisième mandat qui s’empare du continent africain sur lequel le vent du renouveau démocratique a semblé souffler, au grand soulagement de peuples meurtris par les velléités de pouvoir à vie, avec son lot de médiocrité.
L’espoir démocratique et d’émergence sur le continent se voit une fois de plus plombé par cette nouvelle fièvre de troisième mandat, laquelle pose un véritable problème de leadership en Afrique.
La zone Ouest-africaine, longtemps considérée comme un exemple continental en matière de bonne gouvernance, avec des institutions solides, ouvre le bal avec la Guinée-Conakry où le viol démocratique du troisième mandat vient d’être perpétré sous le regard passif, presque complice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union Africaine.
En Guinée, ce viol démocratique à travers l’élection d’Alpha Condé pour un troisième mandat, contrairement au principe constitutionnel de limitation des mandats présidentiels à deux, plante pour ainsi dire le décor d’un recul démocratique grave pour la zone Ouest-africaine.
Rappelons que les institutions communautaires de la sous-région ont déjà enregistré des flops avec la gestion du cas malien, sans oublier leur passivité à l’égard des ambitions anti démocratiques en Côte d’Ivoire.
À ce rythme, l’instabilité politique risque de régner en maître partout sur le continent, notamment au regard des tensions qui s’amplifient aussi au Nigéria.
Teria News