Assimi Goïta, chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), devient le Vice-président. Ces nominations interviennent 24h00 avant l’échéance donnée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest au CNSP.
Ce lundi à Bamako, le colonel Assimi Goïta, chef des militaires du CNSP, a dévoilé à la télévision nationale les noms du couple exécutif sensé piloter la transition malienne. Le fauteuil de Président de la transition sera occupé par l’ex-ministre de la Défense, également colonel major à la retraite, Bah N’Daw. C’est Assimi Goïta lui-même qui assurera la Vice-présidence.
Bah N’Daw a été choisi par un comité mis en place par le CNSP. Né en 1950, il servi pendant de longues années dans l’armée de l’air après avoir été diplômé de l’Ecole de guerre de Paris et avoir effectué une large partie de ses études dans l’ex-Union soviétique. Il a été l’aide de camp de l’ex-président Moussa Traoré, décédé mardi 15 septembre. Réputé pour son intégrité, il a été nommé en mai 2014 ministre de la Défense, une fois à la retraite.
Les journées de Concertations nationales avaient permis d’établir le profil du Président de la transition. Selon les critères arrêtés, celui-ci doit être de nationalité malienne, âgé de 35 à 70 ans, intègre et réputé de bonne moralité. À ce titre, il ne doit pas avoir fait l’objet d’une condamnation pénale. Le Premier ministre et les membres du gouvernement de transition doivent également répondre aux mêmes critères.
Mardi dernier, lors du mini-sommet sur la crise malienne à Accra, les Chefs d’Etat de la CEDEAO avaient donné une semaine au CNSP pour désigner un Président et un Premier ministre de transition, et exigé que tous deux soient des civil. L’organisation avait aussi indiqué que le Vice-président, pourra être un militaire « uniquement pour des questions de défense et de sécurité » et « ne pourra pas remplacer le Président en cas de vacance. » L’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, est attendu ce début de semaine à Bamako.
Mis à l’écart du processus de sélection, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a manifesté son rejet de ce choix. Outre la réaction de la CEDEAO, la question qui taraude les esprits est: de quelle marge de manœuvre bénéficiera Bah N’Daw? Le CNSP et son leader Assimi Goïta continueront-ils de tirer les ficelles?
L’identité du Premier ministre n’a pas encore été dévoilée. Concernant l’intronisation de Bah N’Daw, » la cérémonie de prestation de serment aura lieu le vendredi 25 septembre « , a annoncé le colonel Goïta.
Teria News