AfriquePolitique

Côte d’Ivoire: le Conseil constitutionnel n’était pas sensé trancher sur la liste définitive des candidats à la présidentielle avant le 16 septembre

Pourquoi avoir avancé de deux jours sa décision ? Elle est intervenue 24 heures avant l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) concernant Guillaume Soro. Arrêt qui le déclare éligible, malgré sa radiation des listes électorales.

Est-ce par peur d’être désavouée une seconde fois par la CADHP vis à vis de Guillaume Soro que le Conseil constitutionnel ivoirien a avancé sa décision ? Était-ce pour prendre de court la CADHP, et ce faisant, en particulier dans le contexte tendu de crise pré électorale autour de la contestation de la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara, et de la radiation de Guillaume Soro comme Laurent Gbagbo des listes électorales, pour éviter d’être inaudible ?

La CADHP tranche une nouvelle fois en faveur de Guillaume Soro

L’ancien Président de l’Assemblée nationale attendait ce mardi 15 septembre une décision de la Cour d’Arusha. Dans cet arrêt rendu à bonne date, en réponse à une requête introduite par l’ancien Premier ministre le 2 mars dernier, la Cour demande premièrement à l’État de Côte d’Ivoire de surseoir à tous les actes pris à la suite de l’arrêt de la CADHP en date du 22 avril dernier. Deuxièmement, la Cour demande la levée immédiate de tous les obstacles empêchant Guillaume Soro de jouir de ses droits civiques et d’être élu, ce jusqu’à la décision de la Cour sur le fond du dossier. En d’autres termes, Guillaume Soro est considéré éligible. Troisièmement, les juges d’Arusha demandent à l’État de Côte d’Ivoire un rapport sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans sa présente décision dans un délai de 15 jours à compter de sa date de réception.

Malgré son retrait, la Côte d’Ivoire est toujours sous la juridiction de la CADHP

La Côte d’Ivoire s’était retirée de la CADHP en avril dernier, après avoir été désavouée par un arrêt lui demandant de  » surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro  » le 23 décembre 2019. Toutefois, ce retrait ne peut être effectif avant un délai d’un an et ne concerne pas les affaires en cours d’instruction.

Teria News

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page