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Alpha Condé sera bel et bien candidat à un troisième mandat lors du scrutin du 18 octobre prochain, selon un communiqué de son parti, lu lundi 31 août au soir

« Le Président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle », a indiqué le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG-Arc en ciel) dans un communiqué lu à la télévision nationale RTG, lundi soir. Début août, le RPG-Arc en ciel avait « sollicité » la candidature du Président guinéen à un troisième mandat.

Alpha Condé, 82 ans, avait alors déclaré « prendre acte », mais avait conditionné son acceptation à une série de critères. « Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré.

En réponse à cette sortie, les partis de la mouvance présidentielle ont soumis au Chef d’État guinéen une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme. « Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande », s’est réjoui le RPG à travers le communiqué lu dans un mélange de genre peu commun par le directeur général de la RTG.

Un troisième mandat constitutionnel?

La réponse du parti au pouvoir est sans ambages. Nous « avions invité le Chef de l’État a briguer un nouveau mandat comme l’autorise la nouvelle Constitution », a affirmé le RPG.

Officiellement adoptée à 91,59% des voix le 22 mars dernier, la nouvelle Constitution guinéenne, comme la précédente, limite à deux le nombre de mandats. Pour la mouvance, elle a aussi l’avantage de remettre les compteurs à zéro, légalisant un troisième mandat d’Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.

Depuis un an, les principaux partis d’opposition et la société civile, rassemblés au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont multiplié les manifestations contre ce qu’ils dénoncent comme un coup d’État constitutionnel. Le FNDC avait appelé à boycotter le double scrutin référendaire et législatif de mars, à l’occasion duquel les guinéens ont payé un lourd tribut. Officiellement, les violences électorales et post-electorales ont fait 30 morts. C’est peut-être ce contexte qui justifie le communiqué de lundi, une annonce directe d’Alpha Condé n’ayant pas manqué d’ajouter à l’ire de l’opposition.

Teria News

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