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Les militaires maliens regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ont reçu samedi soir une délégation du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). La rencontre a été organisée dans l’urgence, après le boycott par le M5-RFP d’une rencontre sur la transition politique, finalement avortée par le CNSP

Message reçu pourrait-on dire. Vendredi soir, le M5 avait reproché à la junte de ne pas suffisamment l’associer dans l’organisation de la transition politique. Le mouvement, invité à une réunion sur l’organisation de la future transition politique, simplement aux côtés des autres forces vives du Mali, a estimé que l’invitation manquait d’égard. Vexé, le M5 a annoncé son intention de snober la rencontre.

Conscient qu’elle n’aurait pas eu de sens sans la présence du mouvement qui a fait trembler le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita, le CNSP a finalement annulé la concertation.

C’est samedi soir que militaires et M5 se sont assis autour d’une même table au Prytanée militaire de Kati. « Je dirais que le malentendu a été dissipé, et nous allons avancer dans l’intérêt du peuple malien. En essayant d’avoir des concertations, de montrer que c’est l’armée du peuple, qu’elle a un caractère inclusif. C’était bon de créer un cadre de concertation. », a déclaré Issa Kaou Djim, de la CMAS, le mouvement de l’imam Mahmoud Dicko, à l’issue d’une heure et demi de discussions.

« Notre souhait, c’est qu’il y ait une articulation harmonieuse entre les positions du M5-RFP et celles du CNSP. Cette première rencontre ne pouvait pas nous permettre d’aller au fond du débat. Le document que nous avons élaboré vient d’être remis au CNSP, et nous avons convenu que nous aurons une deuxième séance de travail. », a complété Choguel Maïga, un cadre du M5-RFP.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le M5 ne souhaite pas faire de la figuration dans cette nouvelle page de l’histoire du Mali, mais l’écrire en tant que protagoniste sur un pied d’égalité avec le CNSP.

Ainsi, le mouvement propose des organes de transition dirigés par des civils d’une durée de 18 à 24 mois, un comité de suivi et de veille de la transition, composé en majorité de leurs représentants et de ceux du CNSP.

Ainsi, le mouvement propose des organes de transition dirigés par des civils d’une durée de 18 à 24 mois, un comité de suivi et de veille de la transition, composé en majorité de leurs représentants et de ceux du CNSP.

La rencontre n’a certes pas permis de trouver de terrain d’entente, mais elle semble avoir permis d’apaiser certaines tensions.

Teria News

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