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Guillaume Soro est condamné à 20 ans de prison ferme, 4.5 milliards de FCFA d’amende, et à la privation de ses droits civils pendant 5 ans

L’ancien proche d’Alassane Ouattara, a été reconnu ce mardi coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Ses biens seront confisqués au profit de l’État.

L’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, ou Cour d’Arusha, demandant à l’État de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro n’y aura rien fait. La justice ivoirienne a poursuivi les procédures entamées contre l’ancien Premier ministre, puis Président de l’Assemblé nationale. L’intéressé et ses avocats ont fait le choix de ne pas se rendre au procès.

Avec cette condamnation, un nouveau verrou s’ajoute à la porte déjà bloquée de la succession à Alassane Ouattara. Avant cette décision, les avocats de Guillaume Soro ont dit se réserver « le droit de saisir, et autant de fois que nécessaire, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, selon la procédure d’urgence, pour faire censurer toutes les décisions inconventionnelles qui résulteraient de cette audience« , et ont dans un communiqué, menacé d’engager des procédures internationales « aux fins de voir infliger des sanctions ciblées » contre les magistrats « qui auront diligenté, organisé ou collaboré à la tenue de cette audience » du 28 avril.

La réaction de Guillaume Soro ne s’est pas faite attendre. « Cet homme qui porte aujourd’hui avec beaucoup d’aisance les habits de dictateur […] a bien vite oublié que cette justice qu’il manipule aujourd’hui est la même qui l’avait décrété il y a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député, lui était impossible. La suite nous la connaissons tous: il est devenu président. » a-t-il déclaré sur sa page facebook, avant de poursuivre : « Je lui dis que cette décision ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-événement, je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation et d’implantation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude.« 

Au delà de l’avenir politique de Guillaume Soro, cette décision judiciaire est de nature à tendre le climat politique en Côte d’Ivoire, après l’apaisement suscité par la décision d’Alassane Ouattara de renoncer à briguer un 3e mandat.

Teria News

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