Les autorités nigériennes lancent des Assises nationales du 15 au 19 février. Objectif : élaborer un avant-projet de Charte de Transition. Dix-huit mois après la prise de pouvoir du CNSP, le texte devra fixer la durée de la Transition et la doter d’organes officiels.
Annoncées samedi 8 février, elles seront organisées une semaine plus tard. Au pas de charge donc pour un rendez-vous que les autorités nigériennes ont jusque-là repoussé, depuis le renversement du président Bazoum en juillet 2023. Il s’agissait en effet pour le CNSP de ne pas se laisser imposer un calendrier, ni par la CEDEAO, ni par les médiateurs de « bonne volonté » comme l’Algérie dont l’offre, cavalière jugeait Niamey, a été sèchement déclinée en octobre 2023.
Dix-huit mois après, les hommes de Abdourahamane Tiani placent brusquement la tenue d’Assises nationales au sommet de l’agenda national en adressant, via le ministère de l’Intérieur, une correspondance aux gouverneurs des régions, préfets des départements et administrateurs délégués des communes à cet effet.
« Dans le cadre de l’organisation des Assises nationales prévues du 15 au 19 février 2025 au Centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, je vous demande d’informer les représentants de vos entités respectives », indique le courrier.
674 délégués sélectionnés seront répartis en cinq commissions pour établir la feuille de route de la Transition. Elles seront chapeautées par une « Commission nationale chargée de la conduite des travaux des Assises nationales ». Créée le même jour par le président de Transition. Elle devra, à partir de la synthèse des Assises, proposer un avant-projet de Charte. Le texte fixera la durée de Transition, la dotera d’organes officiels. La conclusion des travaux devrait être remise au général Tiani au début du mois de mars.
Teria News
