Le concours de Miss Côte d’Ivoire valorise désormais le naturel

Mèches et perruques sont désormais bannies du concours de Miss Côte d’Ivoire. Les prochaines reines de beauté nationales devront sublimer le naturel. Dans la veine « Natural and Happy », la mesure pourrait contribuer à lutter contre les stéréotypes de beauté d’inspiration néocoloniale.

La décision du comité d’organisation de Miss Côte d’Ivoire fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Pour l’édition 2025 du concours, les candidates devront s’abstenir d’utiliser des mèches, perruques et autres extensions capillaires et réhausser le naturel dans leur mise en beauté.

Audacieuse dans un contexte culturel marqué par la domination des canons de beauté reposant sur la dissimulation, l’effacement et le rejet du naturel comme disgracieux, cette mesure pourrait inciter les jeunes générations à valoriser leurs cheveux naturels. La vue de candidates revêtues de leurs couronnes capillaires peut contrer la mauvaise réputation du cheveu crépu comme rétif à tout coiffage et inciter les jeunes femmes à se réapproprier les méthodes ancestrales pour discipliner et révéler ces textures.  

En adoptant ce nouveau critère, le concours Miss Côte d’Ivoire fait également peau neuve. Ainsi, se détourner des extensions capillaires pour épouser une vision plus authentique de la beauté féminine permet également, dans un contexte continental et diasporique de retour au naturel à travers la remise en cause de toutes formes d’héritages coloniaux (pour l’Afrique), de s’adresser à une nouvelle génération davantage travaillée par ces questionnements. Il s’agit donc aussi pour le concours de se moderniser, redorer son blason en se plaçant au centre des problématiques de l’époque et de tenter de se positionner du « bon côté de l’Histoire ».

Teria News

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