Le Ghana est-il un sanctuaire pour les terroristes sahéliens ?

Selon certaines sources citées par l’agence Reuters, le Ghana servirait de base-arrière aux terroristes opérant au Burkina Faso. Un pacte de non-agression qui permettrait aux djihadistes de s’approvisionner sur le territoire ghanéen.

Parmi les pays du Golfe de Guinée, le Ghana fait exception. Le pays est le seul à être épargné par les attaques terroristes alors que la menace s’est, ces dernières années, métastasée du Sahel vers le Togo et le Bénin, principalement. La quiétude dont jouit le pays alimente des spéculations sur l’existence d’un pacte entre les djihadistes et les autorités locales. Une paix négociée qui aurait été privilégiée par d’autres pays de la sous-région Ouest-africaine comme la Mauritanie.

Le 24 octobre dernier, un article de Reuters est venu renforcer les soupçons à l’endroit du Ghana. Citant des sources anonymes, l’agence de presse décrit une complicité des autorités locales lesquelles, fermeraient les yeux sur les incursions des groupes terroristes cherchant à s’approvisionner sur leur territoire pour ensuite opérer au Burkina Faso voisin. Si Accra reconnait ces incursions, le pays rejette toute accusation d’accord tacite avec les groupes terroristes. Elles expliquent l’intérêt des djihadistes pour leur territoire par la présence de mines d’or artisanales, exploitées par ces derniers.

Devant les graves allégations relayées par l’agence Reuters selon lesquels le pays servirait de base logistique et médicale aux terroristes, le ministre ghanéen de la sécurité a publié un communiqué officiel, vendredi 25 octobre. Le document dénonce une accusation « curieuse et sans fondements » qui sabote les efforts et l’image du Ghana qui se prépare à élire un nouveau président en décembre prochain.

En prévention à l’expansion du terrorisme sur son territoire, Accra a déployé un millier d’éléments de ses forces spéciales afin de sécuriser sa frontière nord. Ceux-ci y sont stationnés depuis avril 2023. Par ailleurs, le pays se dit prêt à renforcer sa coopération avec le Burkina Faso, notamment en termes de renseignement militaire, afin de prévenir les attaques et coordonner des opérations de riposte.

Teria News

Quitter la version mobile