Une « réponse aux défis de la souveraineté, de la sécurité et du développement de la région ». Bamako s’équipe de ses premiers satellites dans le cadre d’un partenariat avec la Russie. Le projet a fait l’objet d’une réunion entre le président Assimi GoÏta, plusieurs ministres de l’AES et des responsables d’une société russe partenaire.
Le Mali s’ouvre à l’espace. Impératif de sécurité face aux défis posés par l’activité des groupes terroristes, mais aussi de développement, Bamako a entrepris un partenariat avec Moscou pour palier une carence étatique. C’est plus précisément la société russe Glavkosmos qui a été choisie pour mener à bien le projet. Ce dernier était à l’ordre du jour d’une réunion entre le président Assimi GoÏta, plusieurs ministres de l’Alliance des États du Sahel et des responsables de la société mardi 24 septembre dans le cadre d’une session de travail engagée la veille.
« Ces échanges interviennent en marge d’une rencontre stratégique de deux jours à Bamako, portant sur la conception et le déploiement de deux satellites », a indiqué la présidence du Mali dans un communiqué, ajoutant que le projet constitue une « réponse aux défis de la souveraineté, de la sécurité et du développement de la région ».
« Nous résoudrons non seulement des problèmes de sécurité via la surveillance des frontières, mais nous contribuerons aussi à l’essor économique des trois pays [de l’AES] grâce aux technologies spatiales », a pour sa part déclaré le PDG de la société russe.
Le projet comporte trois volets, soit : la mise en place d’un satellite de télécommunication, celle d’une constellation de satellites d’observation terrestre et enfin, la formation dans le but d’assurer une gestion autonome de ces infrastructures.
Le renforcement des capacités de l’État malien, comme des autres pays de l’AES, est une préoccupation constante des dirigeants de la Confédération depuis leur accession au pouvoir. Ces derniers, en partenariat avec la Russie, la Turquie ou l’Iran ont, renforcé leur arsenal militaire avec des équipements de pointe à l’instar des drones turcs Bayraktar. Mais devant la complexification des stratégies des belligérants irrédentistes et terroristes, forts d’alliances avec des acteurs étatiques régionaux et internationaux, les États de l’AES se déploient désormais dans l’espace afin de couvrir tout angle mort dans leur riposte sécuritaire.
Teria News