Bénin : visite de Michael Langley, général du Corps des Marines américaines

Chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), le général Michael Langley clôture une visite de 48 heures au Bénin. Elle intervient dans le cadre du retrait américain du Niger. Washington à la quête de nouvelles bases dans le golfe de Guinée.

Confrontés à l’hostilité des pays sahéliens depuis l’arrivée au pouvoir des régimes militaires de Transition qui ont précipité le désengagement forcé des armées occidentales en rompant les accords de coopération qui encadraient la présence de leurs troupes au Mali, au Burkina Faso, puis au Niger, les anciens partenaires privilégiés de la lutte antiterroriste au Sahel cherchent de nouveaux points de chute.  

Alors que la France, forte de ses bases en Côte d’Ivoire et au Sénégal, a concentré ses efforts de retrait sur le Tchad voisin après la brusque dégradation de ses relations avec le Niger suite au coup d’État du 26 juillet 2023, les États-Unis, soumis au même sort depuis le 16 mars et la dénonciation par le CNSP nigérien des accords de coopération militaire qui les lient au pays, travaillent à implanter de nouvelles bases militaires dans les pays du golfe de Guinée. De plus, si le Sahel est, depuis 2023 devenu l’épicentre du terrorisme mondial, l’insécurité qui menace de s’étendre aux États côtiers de la sous-région attise l’intérêt de ces acteurs, dont Washington.

Visite du chef d’Africom à Cotonou 

Signe du nouvel intérêt que suscitent les pays du golfe de Guinée, le général du corps des marines américaines Michael Langley clôture ce jeudi une visite de deux jours au Bénin. Après un entretien avec le chef d’Etat-major de l’armée béninoise, le général Fructueux Gbaguidi, Michael Langley a échangé avec le président Patrice Talon en fin de matinée.

Le séjour du chef Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), intervient dans la foulée de sa visite en Côte d’Ivoire où Michael Langley a plaidé en faveur de l’ouverture d’une base militaire américaine dans le pays auprès d’Alassane Ouattara.  

Le départ précipité des troupes américaines du Niger (un millier de soldats stationnés sur la base de drone 201 d’Agadez) a été consenti par le Pentagone à la mi-avril. Bien que les opérations de ses troupes aient été limitées depuis le renversement de l’ex président Bazoum et que Washington planifiait déjà, avant le 16 mars, de se positionner sur la bande côtière ouest-africaine, visant la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin, la décision du CNSP a bouleversé ses plans en Afrique subsaharienne et accéléré son agenda côtier.

Teria News

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