L’Iran lance des dizaines de drones sur Israël. Deux semaines après une frappe israélienne contre le consulat général et la résidence de l’ambassadeur iranien à Damas, Téhéran met ses menaces à exécution.
Tant redoutée et évitée jusqu’à présent par les principaux acteurs de la région depuis l’attaque meurtrière du Hamas perpétrée le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne, entrée dans son 6e mois sous la condamnation désormais unanime de la stratégie du Cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu dans la bande de Gaza, l’escalade au Proche-Orient est en cours de matérialisation.
Les services secrets des acteurs régionaux et des grandes puissances étaient en alerte depuis plusieurs jours. Le renseignement américain principalement, avertissait sur la probabilité de l’imminence d’une attaque iranienne sur l’État hébreu, possiblement le 14 avril, en riposte à une frappe israélienne contre le bâtiment du consulat général et la résidence de l’ambassadeur iranien à Damas, survenue le 1er avril et pour laquelle l’Iran avait juré « punir » son ennemi régional. En mettant Téhéran en garde et malgré ses récentes prises de distances avec son allié israélien, Washington a réaffirmé son engagement aux côtés de Tel Aviv dans l’éventualité de frappes iraniennes.
Le scénario de l’embrasement régional en développement ?
L’Iran a envoyé des dizaines de drones vers Israël, annonce la télévision publique nationale. L’agence privée iranienne Tasnim affirme également que Téhéran a engagé une compagne de frappes massives de missiles et de drones sur l’État hébreu. Une attaque qui semble coordonnée avec le Hezbollah libanais, allié de l’Iran. En effet, plusieurs roquettes ont également été tirées depuis le sud du Liban vers Israël.
« Nous surveillons la menace dans l’espace aérien. C’est une menace qui prendra plusieurs heures pour atteindre le territoire de l’Etat d’Israël (…) Nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis et nos partenaires dans la région afin d’agir contre les lancements (de drones) et de les intercepter »
Daniel Hagari, porte-parole de Tsahal
En état d’alerte depuis le 7 octobre, l’État hébreu pour sa part, a renforcé ses mécanismes de défense, notamment à la lumière des avertissements du renseignement américain. Des dizaines d’avions sont dans le ciel, selon le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui, déclaré que les systèmes de défense du pays avaient été déployés et qu’Israël est prêt à riposter peu importe le scénario, qu’il soit défensif ou offensif. « Nous apprécions la présence des États-Unis aux côtés d’Israël, ainsi que le soutien de la Grande-Bretagne, de la France et de nombreux autres pays », a-t-il déclaré.
La Jordanie et l’Irak voisins ont temporairement fermé leur espace aérien. « Au regard des conditions de sécurité », Israël a annoncé la fermeture des écoles et va restreindre les rassemblements.
Teria News
