L’OTAN au Mali? « J’ai dit non », confie Assimi Goïta. Le Mali affirme avoir rejeté une demande de déploiement de l’OTAN, proposée en 2021.
Loin de l’Europe et de la « menace russe » pourtant au cœur de son action, l’Alliance nord-atlantique avait pour projet de s’implanter en Afrique de l’Ouest. En 2021, l’OTAN a proposé de déployer ses troupes au Mali, selon le président malien de Transition qui s’exprimait lors de la cérémonie traditionnelle de présentation des vœux des familles fondatrices de Bamako, des autorités religieuses et des forces vives de la nation.
« J’ai compris qu’ils voulaient faire de notre pays soit un point d’entrée de toutes les dérives, soit qu’ils voulaient emprunter le chemin de la division du pays »
Assimi Goïta, président malien de Transition
Le 9 juin 2021, l’ambassadeur de France au Mali a remis un document dans lequel il était dit que « l’OTAN devait déployer des troupes au Mali », a déclaré le 15 janvier le colonel Assimi Goïta. L’organisation se serait alors ajoutée à l’architecture sécuritaire multilatérale contre le terrorisme, principalement représentée par les forces Takuba, Barkhane, la Minusma et le G5 Sahel. Une proposition rejetée par Assimi Goïta, arrivé au pouvoir à la faveur d’un premier coup d’État en août 2020.
Suite à leur second coup de force de mai 2021, les relations entre les autorités militaires maliennes et leurs partenaires internationaux, en particulier la France, se détériorent rapidement, menant à un démantèlement des structures encadrant la présence militaire étrangère sur le sol malien et à une dénonciation des accords sécuritaires liant Bamako à Paris. Tombé en disgrâce, l’Hexagone est alors accusé de déstabiliser le Mali en fournissant du renseignement militaire et des armes aux groupes rebelles qui morcellent son territoire et endeuillent les populations. Le tout, dans le cadre d’une guerre communicationnelle dont le Mali tient responsable les antennes du groupe France média monde, depuis interdites de diffusion dans le pays.
Teria News