La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), moteur d’une prospérité régionale. Projet d’intégration économique régional, l’accélération de sa mise en œuvre pourrait tripler les échanges commerciaux intra-africains et booster le PIB par habitant de 10%, selon le FMI.
Le commerce intra-africain comme source de croissance et d’essor continental. Longtemps resté un serpent de mer, au grand dam de ses plus fervents champions, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) a été officiellement lancée en janvier 2021, notamment grâce au lobbying des présidents nigérien Mahamadou Issoufou et rwandais Paul Kagame. Lorsqu’ils atteindront leur vitesse de croisière, les échanges intra-africains au sein de la ZLECAF devraient créer un marché d’1.27 milliards de consommateurs avec un PIB cumulé d’environ 2,3 à 3,4 milliards de dollars américains.
La ZLECAF, pilier d’une prospérité régionale
« Il faudra investir dans le capital physique et humain, créer un cadre robuste sur le plan macroéconomique […] et moderniser le dispositif de protection sociale afin de soutenir les plus vulnérables pendant la phase de transition ».
Fonds monétaire international (FMI)
Deux ans après son opérationnalisation, un rapport de prospective élaboré par le Fonds monétaire international (FMI) souffle un vent d’optimisme sur le plus grand projet d’intégration économique du continent. Ainsi, selon les prédictions du document publié le 5 mai, la mise en œuvre de la ZLECAF devrait engendrer une hausse exponentielle des échanges commerciaux intra-africains, les faisant passer de 17% actuellement, à 53%. De plus, la zone pourrait augmenter de 15% le flux médian du commerce de marchandises entre les pays africains et le reste du monde, ainsi que booster le PIB réel médian par habitant de plus de 10%.
Aussi, le FMI recommande-t-il une accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF, jusqu’ici freinée par d’importantes barrières tarifaires et non tarifaires, un climat des affaires appelé à être assaini au niveau de chaque État membre, un déficit d’infrastructures commerciales et des défis sécuritaires. Autant de secteurs qui, si réformés, devraient optimiser le fonctionnement de la ZLECAF et ainsi, stimuler la croissance continentale.
Teria News