Ousmane Sonko kidnappé par la police alors qu’il rentrait chez lui après le renvoi de son procès. Dans une vidéo prise par un de ses collaborateurs, on voit la police casser la vitre de sa voiture et l’en extraire de force. Suivez les images.
Le Sénégal est-il encore un État de droit ? Les évènements de ce jeudi permettent d’en douter et laissent plutôt penser à un acharnement policier contre le premier opposant à Macky Sall.
Alors qu’il rentrait chez lui suite au renvoi de son procès, les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogènes sur son convoi, puis cassé la vitre arrière droite de la voiture où était assis le leader du Pastef. Un agent l’a par la suite extrait de force de son véhicule pour l’amener vers une destination inconnue. L’opposant fini par être ramené chez lui. Mais en ce moment, la police s’est positionnée à quelques mètres du domicile d’Ousmane Sonko, rapportent les réseaux sociaux.
Hier, lors d’une déclaration publique marquant la veille de l’ouverture de son procès contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, également responsable du parti présidentiel, pour «diffamation, injures et faux», le leader du Pastef avait invité ses partisans à l’accompagner au Tribunal.
Vendredi déjà, la police avait tiré sur le convoi de l’opposant alors qu’il se rendait à un meeting du Pastef à Mbacké. Une suite d’évènements qui indique un climat de tension particulièrement délétère et inégalé au Sénégal où, un an avant la prochaine échéance présidentielle, se dessine un duel entre Ousmane Sonko et le président Macky Sall qui, apparaît de jour en jour comme candidat à sa propre succession, en dépit de la limitation constitutionnelle du nombre de mandats à deux. Retenue par la société civile ainsi que par la majorité de l’opinion publique, cette première interprétation est contestée par la mouvance présidentielle dont certains membres estiment que la révision de 2016 remet les compteurs à zéro et dès lors, ne s’applique pas à Macky Sall, élu pour la première fois en 2012 et réélu en 2019.
Teria News
