Sommet de la CEDEAO : Bamako et Ouagadougou priés de revoir leur copie

La CEDEAO rejette les calendriers de Transition du Mali et du Burkina Faso et maintient l’embargo contre Bamako. L’organisation donne une date butoir à la Guinée. Les détails.

La CEDEAO ne changera-t-elle donc jamais ? Les espoirs nourris ces dernières heures ont étés douchés par le sommet extraordinaire du vendredi 25 mars. Pourtant acculée par son opinion publique et discréditée pour son manque de cohérence, la CEDEAO campe sur ses positions.

Un sommet pour rien ?

Des trois pays à l’ordre du jour, c’est le dossier malien qui retenait toutes les attentions. L’organisation sous-régionale s’est bornée à répéter son catéchisme à la délégation de Bamako emmenée par le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop (non acceptée), le président Assimi Goïta ayant préféré décliner l’invitation de la CEDEAO et assister aux délibérations par vidéoconférence. L’institution n’acceptera qu’une prorogation de 12 à 16 mois. Loin donc des 24 mois jugés « incompressibles », concédés par le Mali le weekend dernier. De plus, la CEDEAO maintient les sanctions votées contre Bamako le 9 janvier bien qu’elle ait été déboutée par la Cour de justice de l’UEMOA laquelle, a exigé la levée de l’embargo décrété contre le Mali jeudi 24 mars.

Décriée pour son traitement différentiel en faveur de la Guinée et du Burkina Faso, la CEDEAO change de ton envers Ouagadougou et Conakry.

Concernant la Guinée, l’organisation donne jusqu’au 25 avril au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) du colonel Mamady Doumbouya pour communiquer un calendrier de transition démocratique. En cas de manquement ou de calendrier inacceptable, Conakry s’exposerait à de lourdes sanctions communautaires.

Enfin, Ouagadougou est priée de revoir sa copie en réduisant le chronogramme de transition à un délai « plus acceptable » que les 36 mois adoptés par les forces vives du Burkina Faso.

Teria News

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