David contre Goliath : un ado burkinabè abat un drone français au lance-pierre

Quand David terrasse Goliath, la France est la risée de l’Afrique. Le Burkina célèbre en héros un adolescent qui a abattu un drone français avec un simple lance-pierre dans la ville de Kaya alors que le convoi de l’armée française est bloqué pour le cinquième jour d’affilée. Et si Kaya faisait tache d’huile ?

Les autorités françaises et burkinabè sont fébriles. Mais les habitants de la localité de Kaya, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou sont célébrés en héros par une partie de la population burkinabè lasse d’attendre les résultats d’une intervention française de plus en plus impopulaire. Avec les réseaux sociaux en ébullition devant l’exploit des « hommes intègres », c’est un jeune fils de Thomas Sankara, père de la nation Burkinabè, qui capte la lumière.

Le 20 novembre dernier, l’adolescent a abattu un drone de l’armée française muni d’un lance-pierre. La symbolique de l’évènement épouse les lignes d’un des plus grands récits de l’humanité. Comme David en son temps, alors armé d’une seule fronde, de quelques pierres, mais surtout de son courage a tué le géant Goliath, cet adolescent burkinabè de 15 ans a abattu un engin, représentant parfait de la présence française, comme un adversaire à vaincre.

Déjà, les T-shirts vantant l’exploit du jeune garçon s’arrachent comme des petits pains et son histoire se répand comme une trainée de poudre, certains diraient comme une évangile, littéralement, la « bonne nouvelle » de la libération prochaine du peuple burkinabè contre ses oppresseurs, quels qu’ils soient. C’est que ces dernières années, les victoires ont été peu nombreuses face à l’insurection meurtrière de rebelles déguisés sous les oripeaux de « jihadistes » et la stagnation de l’économie nationale.

Dans ce contexte, l’adolescent est vu comme un signe d’espoir. Comme lui, le « petit » Burkina Faso peut rêver l’impossible: terrasser ses « grands » ennemis, malgré les rapports de force, largement en sa défaveur.

Dans le même temps, le convoi de l’armée française, bloqué pour le cinquième jour d’affilée à Kaya est la risée de l’Afrique et du monde. La crainte des autorités françaises est que l’inédit fasse tache d’huile, reproduit par tous ceux qui protestent contre la présence militaire française sur le continent.

Teria News

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