Selon plusieurs sources, Abubakar Shekau serait mort. Le chef de Boko Haram aurait tenté de se suicider pour éviter d’être capturé par l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Toutefois, l’information n’a pas été confirmée.
Les doutes demeurent sur l’état de santé d’Abubakar Shekau, ses combattants l’ayant évacué de la maison prise d’assaut par le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Néanmoins, une chose est certaine, Abubakar Shekau a été grièvement blessé après une tentative de suicide. Le chef de Boko Haram a activé des explosifs pour éviter d’être capturé par l’Iswap, actif dans le nord-est du Nigeria. Mercredi dans la forêt de Sambisa, bastion de Boko Haram, les combattants d’Iswap ont encerclé Abubakar Shekau et plusieurs de ses hommes.
Si plusieurs médias nigérians affirment qu’Abubakar Shekau est décédé, l’information n’a pas été confirmée par les autorités, particulièrement prudentes après s’être trompées à de nombreuses reprises sur la mort du chef de Boko Haram.
Guerre interne entre Boko Haram et l’Iswap
C’est en 2009 que Boko Haram a commencé à semer la terreur dans le nord-est du Nigeria. Fondé par Mohamed Yusuf, depuis 2010, le groupe est mené par Abubakar Shekau. Sa prise de pouvoir après la mort de son prédécesseur a été marquée par une radicalisation sanglante. En 2013 et 2014, Boko Haram a connu une importante expansion territoriale, jusqu’à contrôler une grande partie de l’État du Borno. Les regards du monde entier se sont tournés vers cette insurrection dans le Nord-Est du Nigeria en 2014, après le kidnapping de 300 adolescentes dans un pensionnat à Chibok.
Controversé pour sa stratégie et ses cibles, parfois musulmanes, le leadership d’Abubakar Shekau est contesté en interne jusqu’à la scission du groupe en 2016. La branche dissidente, l’Iswap, basée autour du lac Tchad, entre le Tchad et le Niger et dans la forêt d’Alagarno, a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique.
Les deux groupes s’opposent toujours à l’armée nigériane, mais aussi aux armées Tchadiennes et Camerounaises. Alors que Boko Haram perd du terrain face à la riposte des forces de sécurité nigérianes, l’Iswap de son côté en gagne progressivement et pourrait représenter la principale menace sécuritaire pour les Etats de la région du lac Tchad.
En tout depuis 2019, l’insurrection extrémiste a fait plus de 40 000 morts et 2 millions déplacés.
Teria News