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Au moins 5 morts dans des manifestations au Tchad

Manifestations réprimées dans le sang au Tchad. On déplore au moins 5 morts. L’armée tire à balles réelles contre les manifestants sortis contester la prolongation de la durée de Transition et l’installation au pouvoir d’une dynastie Déby.

Depuis 5 heures du matin des tirs sont entendus dans la capitale tchadienne N’Djamena. A l’appel de l’opposition et malgré l’interdiction de manifester décrétée par le pouvoir, de nombreuses personnes sont sorties dans les rues réclamer la démission de Mahamat Déby. Les manifestants s’opposent à la prolongation de la période de Transition de 2 ans supplémentaires installant le fils d’Idriss Déby, Mahamat Déby au pouvoir après une première Transition de 18 mois.

Les manifestants exigent également le départ des forces armées étrangères du pays.

Ces manifestations sont réprimées dans le sang par les forces de sécurité qui tirent à balles réelles contre la population. L’armée française est accusée de participer à cette répression sanglante. On dénombre déjà plusieurs dizaines de morts et le bilan pourrait être revu à la hausse. Parmi eux, le décès de l’artiste Ray’s Kim, chargé de communication du parti Les Transformateurs, tué par l’armée, suscite l’émoi populaire.

Pris à partie par les manifestants pour sa présence militaire dans le pays, pour son soutien aux régimes Déby, la France, par la voix du Quai d’Orsay, condamne officiellement l’usage d’armes létales contre la population tchadienne. De plus, Paris dément toute implication dans les affrontements.

« Des violences sont survenues (…), avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne » (…) Paris « ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politiqueintérieure du Tchad. »

Quai d’Orsay

En dehors de N’Djamena, des manifestations ont également lieu dans le reste du pays, notamment à Sarh, Doba, Kourma, Abéché et Moundou. Les affrontements meurtriers de ce jeudi 20 octobre questionnent la portée des accords issus du Dialogue National Souverain et Inclusif (DNSI). Ce pacte social de Transition, déjà fragilisé par le boycott d’une large part de l’opposition et des groupes rebelles, pourrait être déchiré par le peuple.

Teria News

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